Les terres des petits seigneurs,
après les mobilisations des guerres de Cent Ans,
furent dès la Renaissance
l'objet de convoitises des plus grands
Ce d'autant plus pour les terres
situées aux zones frontières des provinces, zones tampons.
Villiers-en-Désoeuvre, situé sur le plateau de Madrie,
entre Normandie et Pays de Chartres,
a été placé dans une sorte de "no man's land" par le
Traité de St Clair sur Epte
en 911, signé par le Roi Charles le Simple avec
le ( pas si ) terrible Rollon, roi des Vikings.
Pas si méchants, ces Vikings finalement,
puisque complètement
"intégrés" dans la population en UNE seule génération...
record national dû aux charmes
des jolies jeunes filles Normandes, aux jolies joues roses,
bien certainement...
VILLIERS EN DESOEUVRE
a fait au cours de son histoire les frais
de ces conflits, entre Normandie, Ile de France et Pays Chartrain
La CHAPELLE DE BONNE NOUVELLE
de Villiers en Désoeuvre ( Eure )
Une fondation édifiée au XIII° siècle
- où se réunissaient déjà les fidèles des trois paroisses
au terme d'un pélerinage qui existerait toujours en mai et août -
avait été remplacé par un Oratoire consacré en 1519,
lieu de méditation et pirère pour ermites
Diane de Poitiers maitresse royale de Henri II
est venue alors s'y recueillir plusieurs fois.
Plusieurs dizaines d'années plus tard, Catherine de la Marck,
épouse de Jacques de Harlay, Sieur de Bréval,
a fait construire un nouvel ermitage
et une maison pour le Prieur de la Chapelle,
témoignage de l'importance grandissante du site.
Prospérité qui entraine un conflit de propriété entre les curés de
Bréval et Guainville, des revenus en découlant...
L'affaire ne fut réglée qu'en 1754, Villiers gagne et garde sa chapelle .
Chaque fin de mois de Mars, 3 000 pélerins s'y réunissaient
car " A la Bonne Nouvelle on connait la qualité du vin"
Ce vin servait à la consommation courante des habitants qui étaient composés
de laboureurs, fermiers, et journaliers travaillant chez les différents seigneurs.
Ils versaient de nombreuses redevances en nature
ou en argent, payaient la gabelle ou impôt sur le sel,
des banalités, la dîme et la taille.
Plus les droits de place sur le marché pour écouler leur production,
perçus par le Bailli du Seigneur de Bréval.
Les tensions générées par ces perceptions provocaient
une " harelle " ( même racine que haro ? )
une clameur dont un bois et une ferme ont conservé le souvenir par leur nom.
Harelles qui allaient s'accroitre
dans le Tiers-Etat jusqu'au XVIII° et la Révolution
La jolie et modeste petite chapelle sous la neige,
dans les bois, nous a entrainés, mine de rien
dans une histoire qui rejoint l'Histoire
Sources : " les Confluences de la Mémoire"
sur papier de la Mairie de Villiers, 1996
Histoire du Village de Villiers-en-Désoeuvre
http://villiersend27.free.fr/mairie/village.htm
Diane de Poitiers, son château à ANET...
... et son portrait d'époque : Top less ... clic !
http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/paris-ile-de-france/Diane-de-Poitiers-morte-d-une-overdose-d-or--59815499.html