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Patrimoine et Histoire Vexin-Mantois - Ile de France - Normandie - Picardie - Pas de Calais - Musique - Poésie - Plantes Médecines alternatives

Salaires des ouvriers agricoles - Vexin au XIX° et XX° siècles


Comment mange-t-on en Vexin ?... 1----

           Attention :
         Ames sensibles, ne mettez pas  en route le ...

                                                                                                                                                                                                   ... ... cri du porte-monnaie vide....


A l'occasion de l'estimation  de la valeur
des salaires des ouvriers agricoles en 1936


LATIL
nous avait indiqué les correspondances de la monnaie
entre 1936 et 2008 :  10 F = 6,69 euros de 2008
                                                                                             Merci, Latil !
une visite chez lui, en Alsace, vous passionnera...
                                                                  http://blogalatil.blogspot.com   
                                                                                                           lien :
link

Suivant  ses indications,
on peut dire que
  
1 Franc de 1901  =  20,60 F en 2001    et   3,40 euros en 2008

1 livre de 1789 valait 8,63 euros
Elle valait 20 sous à 0,44 euros arrondis -
1 sou valait 12 deniers à environ 0,04 euros
sauf erreur de calcul que vous m'indiquerez;
                                               la livre avait plongé
 entre 1786 et 1800, bien sûr. 



Voici un tableau de salaires ,  de "  journaliers " :
les pauvres, ceux qui n'avaient pas autre choix que de se louer,
au gré des offres... sans discussion.



                                                                      1899                         et                  1790

Ouvrier agricole                                          3,00 Francs                             20 sous
Les femmes                                               1,50 F                                      10 sous     =    la moitié ...   
Labour 1 arpent (5 107 m carrés)          20,00 F                                     7 livres
Epandage fumier / 1 arpent                      3,00 F                                      13 sous et 4 deniers
1 setier blé ou seigle battu en grange     2,50 F                                        16 sous
1 setier   avoine et orge "         "        "        2,00 F                                         10 sous
Fauchage bisailles/ foins/1 arpent          8,00 F                                           3 livres
Fauchage avoine / arpent                          15,00 F                                         1 livre et 10 setiers
Bottelage du 100 foin à 1 lien                    1,75 F                                          10 sous
Bottelage "   "        "          " 2 liens                2,25 F                                          16 sous
Moissonner 1 arpent blé / seigle               20,00 F                          6 boisseaux  =  76 litres de blé....
Moissonner   "           "   avoine                     15 F                                                 6 boisseaux


" Ces prix furent adressés   le 11 Prairial an II
 au Comité de Salut Public qui,
les jugeant insuffisants,
les augmenta de moitié "


Ces salaires étaient ceux des ouvriers
agricoles de PUISEUX-PONTOISE
 là où se trouve actuellement "Chapeau de Paille ",
 la Cueillette de Fruits et Légumes.

Cet exemple est une base pour  évaluer
 l'ensemble de nos régions françaises

En 1930, Eugène Bougeatre ( Vie rurale Mantois-Vexin)
rapporte que le salaire moyen est de 2,50 F à 3,00 F par jour,
l'ouvrier étant souvent logé, avec vin à discrétion.

Voilà ce que percevaient nos arrières-grands-parents,
 hommes et femmes...
au prix d'efforts physiques constants.
 Que devenaient les invalides, les accidentés,
les trop vieux, etc ? 

Quelle était au juste la place des enfants,
dont personne ne parle dans les documents,
et qui pourtant aidaient au moins aux champs,
puisque les vacances d'été
ne se terminaient que fin septembre,
justement dans le but de leur permettre de travailler...

Et surtout, quel mérite ont eu toutes les Femmes qui
durant la Grande Guerre,
ont assuré l'ensemble de tous ces travaux,
permettant de nourrir la population...
Nous devons nous souvenir de leur courage,
souvent bien mal récompensé.
Car, en 1919, au retour des "Hommes"
dans les exploitations agricoles,
elles ont été renvoyées à la cuisine et à la basse-cour...

Le droit de vote ne leur a été donné qu'en 1945,
une autre guerre plus loin...
par le Général de Gaulle


 

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P
<br /> Quand tu m'as écris à 10h17 je venais d'y arriver. C'était pour un très joli spectacle pour enfants qui s'appelle "Le petit chasseur de bruits". Mignon tout plein !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ce doit être très joli pour les enfants... il faudrait s'organiser pour y aller; je vais voir si ...<br /> Bonne soirée, repose-toi bien ; amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Et quand on pense qu'aujourd'hui il y a des personnes qui travaillent mais n'ont pas de quoi se loger. Il y aurait tant à dire sur le sujet...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> C'est le drame m.ajeur; la Banque Alimentaire a cartonné, hier...<br /> Bon dimanche, Pascale !<br /> Tu vas à ta Péniche ?  amitiés<br /> <br /> <br />
A
<br /> Très intéressant ton texte ......Ils en ont vu de toutes les couleurs les pauvres....je vais demander à mon frère le prix du blé cette année..bises<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Oui, ce serait bien, merci.<br /> De toutes les couleurs, oui; c'est pour cela qu'il faut garder les acquis qu'ils arrachés...<br /> Bises, ALN, merci !<br /> <br /> <br />
J
<br /> Bonsoir<br /> C'est très interessant...<br /> La seule chose que je connaissais pour l'avoir entendu autrefois de mes parents<br /> en 1930 le prix du kilog de pain s'achetait le prix qu'il vendait le kilog de blé !!!<br /> Car avec un kilo de blé on fait plus de poids de pain... car il y a le son assez léger qui se vend à part, puis la farine et l'eau qui est rajoutée...<br /> Renseignes-toi aujourd'hui tu seras étonné très très étonné de la différence !!!<br /> Amitiés<br /> Jean<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Très intéressant; il faudrait trouver le prix de vente<br />  à l'exploitation du Kg de blé...<br /> mais... il faut rajouter le bénéf' de la Coop,<br /> du minotier, du grossiste, les charges, les taxes<br /> diverses et variées...le boulanger bien sûr<br /> qui vend sa baguette de 200 g à 0,85 euro, donc<br /> 4,25 TTC le kg de pain, mais pas de farine...<br /> on doit être loin du prix du grain !<br /> Dans la machine à pain, je mets 680 g de farine pour 1 Kg de pain cuit...<br /> Toujours la galère pour les salariés et artisans de toute façon !<br /> Amitiés<br /> <br /> <br />
L
<br /> Merci beaucoup Sitelle d avoir pensé a Latil, il est vrais que l on ne se bouscule pas chez moi, mais qu importe, ce blog me permet de rencontrer beaucoup de gens interréssants et surtout de m<br /> instruire  en lisant les chez les autres.<br />   Je ne connais pas de chiffres précis de salaire d autrefois, mais j ai connu un conducteur de tracteur qui gagnait 30000 anciens francs de 1958(nourris logé) soit multiplié par0,01622=<br /> 486,60€.<br />  J ai interrogé un tourneur qui travaillait dans une usine Panhard a Paris et a la méme époque il gagnait le double, mais il devait payer son logement et sa nouriture.( c était un collégue de<br /> travail).<br /> J ai lu a plusieurs reprises que sous la révolution, l argent avait énormément perdu de sa valeur, a tel point que des marchands ne voulaient plus étre payé en Assignats, ce qui constituait un<br /> délit, certains y ont laissé leur téte!<br /> Bonne soirée Latil<br /> <br /> <br />
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S
<br /> C'est une petite mine , votre beau site Latil, je l'aime beaucoup; merci.<br /> Vos chiffres sont bien intéressants :<br /> 30 000 F nourri et logé en 58  et 60 000 F en ville en usine,<br /> c'est bien plausible; je crois me rappeler que j'étais boursière<br />  au lycée, car mon père avait environ 50 000 F en 60, logé<br />  ( 1° vendeur en quincaillerie ).<br /> Il n'y avait pas encore de TVA ni de grosses charges sociales...<br /> Les assignats de la révolution étaient sans valeur , vous avez raison. <br /> Comme les marks juste avant le nazisme : des employés restaient dans les vitrines<br /> pour changer sans arrêt les prix...<br /> <br /> Bonne fin de journée, amitiés<br /> <br /> <br />