Un village au fort passé historique
près d'Amiens et de CORBIE, dans la vallée de la Somme,
(rendue tristement célèbre
par ses terribles combats de la Grande Guerre)
FOUILLOY
http://www.somme-tourisme.com/cdt80/somme_tourisme/suivez/aout/decouvrez_corbie_et_le_pays_de_bocage_3_vallees_priorite_1
Un très beau village
Déchirés...
Ses beaux et vieux TETARDS
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fouilloy_(Somme)
Je ne peux m'empêcher de me demander
pourquoi tant d'arbres dits "creux"
sont massacrés chaque année.
Ils vivent, et bien, mais pas par le coeur, par l'aubier
http://www.haiesvives.org/html/tetard/arbre_tetard.htm
Dans une série donnée par la Chaine HISTOIRE
-en DVD- Tales of the Green Valley
tournée au Pays de Galles dans les conditions de 1620
il est signalé un noisetier dont la souche a 800 ans
http://www.petersommer.com/about-peter-sommer-travels/tales-from-the-green-valley/?/tv_tales.html
Laissons vivre les
HALOTS, TOUSES,TROGNES, TETARDS,
'Chapoule, 'ragosse, 'trognard...
copié sur ce bon site :
http://www.lamanchelibre.fr/Plaidoyer-pour-les-arbres-tetards,1.media?a=12361
Plaidoyer pour les arbres têtards
Témoins de pratiques agricoles ancestrales, les arbres têtards abritent
une importante faune sauvage.
'Chapoule, 'ragosse, 'trognard, 'trogne... De noms, le têtard,
cet arbre à la tête disproportionnée, ne manque pas, mais d'égard sans doute,
si l'on en juge par le sort qui lui est réservé...
Car ces silhouettes torturées, typiques des paysages bocagers, sont parfois abattues,
au mépris des qualités sociologiques, économiques et environnementales que ce patrimoine végétal représente.
Un danger d'extinction lourd de conséquences, face auquel le Groupe ornithologique normand (GONm) tire la sonnette d'alarme.
Émondage multiple et cicatrices Loin de désigner une espèce, l'arbre 'têtard fait en réalité référence à une technique de taille, qui consiste à étêter l'arbre alors qu'il est encore jeune, avant de l'émonder (couper les branches mortes) à de multiples reprises.
Valable pour le chêne, le saule, le châtaignier ou encore le frêne, ce processus provoque le développement rapide de nouvelles branches.
Une pratique vieille de plusieurs siècles qui garantissait aux agriculteurs un rendement de bois régulier.
'On en faisait des fagots, du bois de feu, éventuellement des perches.
À longueur de talus égale, on produit beaucoup plus de bois grâce aux têtards,
détaille Jean Collette, membre du GONm et auteur d'un 'Plaidoyer pour les têtards.
'Il s'agissait d'un important revenu de la ferme, qui était strictement formalisé dans le bail.
L'agriculteur devait alors appliquer les règles en taillant l'arbre tous les sept à neuf ans,
ajoutet- il. Entre-temps, les plaies causées par les coupes successives
n'avaient pas le temps de cicatriser.
'Tandis que l'aubier (bois tendre entre l'écorce et le bois dur) donne au fur et à mesure de nouvelles branches, le bois de coeur se meurt, ce qui creuse le tronc, indique Jean Collette. Autant de cavités à l'intérieur desquelles plusieurs dizaines d'espèces ont élu domicile,
attirées par l'humus bien particulier qui s'y trouve.
Un mélange original issu de l'interactivité du bois et des champignons. 'Des chercheurs ont ainsi établi qu'un kilogramme de ce terreau, pouvait contenir jusqu'à 12 300 insectes,
souligne ce professeur de sciences naturelles à la retraite.
Parmi eux, certains arthropodes (insectes dotés d'un squelette externe),
comme la cétoine ou le fameux pique-prune, pour qui la fin des têtards sonnerait donc le glas...
'Il s'agit d'un patrimoine qui a mis des années à se constituer, et qu'un coup de tronçonneuse vient anéantir en quelques minutes, regrette Jean Collette.
'Avec beaucoup d'argent, on a pu reconstruire rapidement des monuments,
mais dans ce cas, le seul bâtisseur c'est le temps, ajoute-t-il.
Même constat pour les oiseaux cavernicoles, qui avaient l'habitude d'y pondre
et de s'y reproduire. Face à la diminution du nombre de ces nichoirs naturels,
certaines espèces ont tout bonnement disparu de notre région.
C'est par exemple le cas du moineau friquet, autrefois extrêmement courant,
où encore de la huppe, dont la présence a fortement régressé.
'Lorsque je suis arrivé dans la région, en 1971, il y avait énormément de pics cendrés,
se souvient Jean Collette. Une espèce qui a depuis déserté les environs.
La faute au remembrement d'hier - survenu dans les années 1970 à 1980, l'épisode a provoqué la disparition des haies bocagères - puis aux abattages d'aujourd'hui.
L'entretien : un capital Dommage, car à l'heure du développement durable, l
e bois de chauffage reprend toute sa valeur. 'T
andis que le sacrifice entier de l'arbre ne rapporte que peu de bois, en raison de ses cavités, l'entretien du tronc assure en revanche un capital qui rapporte vite, souligne Jean Collette.
'Pour une fois qu'il n'y a pas d'antinomie entre rendement et biodiversité !,
conclut cet amoureux des oiseaux. Conscientes de ces qualités environnementales,
certaines municipalités et parcs naturels ont d'ailleurs remis la coupe têtard au goût du jour.