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Les débuts de la technologie moderne en musique...
Pour faire suite à un article de mon amie
Françoise la Marmotte
j'ai fouiné quelques renseignements sur les
PIANOLAS
me souvenant de sortes de flûtes à clavier-piano des années '80;
ainsi que des instruments à cartes perforées du début XX° siècle,
comme le Limonaire ou
qui ont fait connaitre en ville,
(parallèlement aux Harmonies et Orphéons en campagnes)
aux gens d'en-bas, au peuple qui n'avait pas
de piano à disposition dans son salon,
quelques pièces de musique au début du XX° siècle.
Je savais juste que Claude Debussy avait enregisté sur cartes perforées
un concerto au piano, mais c'est tout.
Et par le génie d'internet, j'en ai trouvé confirmation ici dans ce merveilleux blog
Classiqu'analectes
Je remercie très vivement Monsieur KILMAN d'autoriser cette copie,
extraite d'un article très complet et passionnant:...
... .... Basé sur les développements ultérieurs du Pianola, la même maison a produit en début du 20e siècle le piano reproducteur Welte-Mignon,
appelé également « piano-fantôme », qui permettait d’enregistrer la musique jouée
par un pianiste, en capturant le détail aussi bien que la dynamique,
et de la reproduire telle que l’artiste l’avait physiquement interprétée,
ceci aussi fidèlement qu’il était techniquement possible à cette époque.
Et fait non négligeable –
les pianistes avaient pour la première fois la possibilité de se réentendre!
De nombreux enregistrements historiques de ces rouleaux existent aujourd’hui sur CD, nous permettant d’écouter des compositeurs du siècle dernier interprétant leurs propres œuvres, tels que Claude Debussy, Manuel de Falla, George Gershwin, Gustav Mahler, Ignace Paderewski, Sergeï Prokofiev, Sergeï Rachmaninov, Maurice Ravel, Camille Saint-Saëns, et des pianistes légendaires tels que Wilhelm Backhaus, Edwin Fischer, Joseph Hofmann ou Vladimir Horowitz, pour ne mentionner que les plus célèbres.
Dans ce contexte, un enregistrement très peu connu mérite d’être mentionné ici:
En 1985, le chef d’orchestre américain Michael Tilson-Thomas a enregistré avec la Columbia Jazz Band pour la marque Sony une version de la "Rapsodie in Blue", en utilisant pour la partie piano la bande perforée de piano mécanique que le compositeur George Gershwin avait lui-même enregistré en 1925... ... ...
ici, boites à musique et autres trésors ingénieux... qui donnent
bien envie de se lancer dans du grand bricolage...
Et voici une curieuse pièce de
Igor Stavinski, écrite en 1919 ;
il cherchait une orchestration différente des "NOCES"
" Scènes chorégraphiques Russes avec chant et musique "
et souhaitait utiliser les instruments mécaniques en vogue alors...
La conduite exigeant trop de contraintes,
il en a abandonné l'idée et la video suivante
nous fait découvrir cette musique ...
« J'ai commencé une partition comportant des blocs polyphoniques entiers.
Piano mécanique et harmonium mus à l'électricité, un ensemble de percussions
et deux cymbalums hongrois. Mais là je me heurtai à un nouvel obstacle,
à la grande difficulté pour le chef d'orchestre de synchroniser
les parties exécutées par les musiciens et les chanteurs et celles des instruments
mécaniques. Aussi bien cela me fit renoncer à cette idée, bien que
j'eusse instrumenté de cette façon les deux premiers tableaux,
travail qui me pris beaucoup de force et qui me demanda une grande patience,
et tout cela en pure perte. »
Igor Stravinski
Si vous souhaitez en écouvrir davantage sur la naissance
de cette forme de musique
le blog "Classiqu'Analectes" lien ci-dessus,
développe ce thème d'une façon très complète et passionnante...