Carreleux d'Souliotes... Petits métiers XIX° Vexin - Mantois

 Ray Ventura

 Quel est le comble du Cordonnier ? *** 

Non au gaspillage ? mais qui donc gaspille sinon les fabriquants d'emballages. 

Récupération, recyclage, raccommodage, transformation, 

étaient la base de la société rurale et urbaine, qui faisait de l'écologie

comme M. Jourdain faisait de la prose 

Ecologie :  http://www.teteamodeler.com/ecologie/ecologie/definition-ecologie.asp

Le cordonnier de notre Centre Commercial

est toujours débordé depuis son ouverture en 1973;

il faut dire que l'ami  JOSE travaille comme un dieu,

mais avec l'aide de Mercure et de Saint Crépin , bien sûr.

 Par contre impossible de retrouver désormais le matériel de ressemelage

dans les centres de bricolage. Si vous avez une piste, ça m'intéresse, c'est du bon bricolage !

CAR'............LEUX  d' SOULIOTTES !

C'était  le cri du SAVETIER

qui " carrelait " , raccommodait les " souliottes"

Avec son pied-de-fer, ses semences et son marteau

il referre la semelle avec des clous à tête ronde,

semelles de bois pour les galoches et les sabots ;

il passe au village ou dans les quartiers en ville.

Les "godasses" s'entassent;

vite, il faudra les rendre ce soir aux laboureux ou ouvriers,

qui les attendent; ils n'en ont qu'une paire...

Voici des sabots familiaux 

  qui seuls vainquaient neige et verglas sur les pavés ronds

des raides côtes pontoisiennes

 

  Ressemelées et ferrés par mon père, admirez le boulot !

on achetait en quincaillerie, le cuir, le caoutchouc

 les semences et les clous à tête au poids,

versés dans un sac en papier kraft solide,

juste la quantité dont on avait besoin.

On écrivait le contenu tout simplement

sur le papier.

Et vous pensez que même en chaussettes, c'est pas top confort  ?

m'enfin, on mettait des KROUMIRS ! 

(qui pouvaient aussi servir à faire reluire le parquet frais ciré, c'est du feutre,

mais ça au mois d' août,  la bonne saison pour préparer l'encaustique

et faire le cirage des meubles et parquets )

et même des chaussettes" russes",

celles des gueux de nos campagnes ... 

venant des portiankis de l'armée Russe du Tzar

  http://video.yandex.ru/users/jerex2008/view/2347/

qui alors enveloppaient toute la galoche ou le sabot

et empêchaient de tomber sur les fesses.

Et certains, n'en déplaise aux snobs, s'en servent encore

quand on ne tient plus sur le verglas (en village, pas en ville !)

on en a vues l'hiver dernier ! 

 Solution : *** C'est d'avoir les dents qui se déchaussent...

 Acheter des GALOCHES, c'est mode  !...

 http://galoche.over-blog.com/pages/Accueil-1091639.html

image godasse verte :

http://2.bp.blogspot.com/_AHibOvla6gU/SlUjx8h_FyI/AAAAAAAAAc8/4PBaUQXksIE/s400/godasses.jpg 

Comments

[Latil]

J ai récupéré une paire de sabot du carnaval a Bale;Premiérement ce n est pas confortable, et dans le jardin, tu as l air de quoi avec tes sabots! J ai déjà essayé de recoller les semelles d
une paire de chaussure, bon cela a tenu 6 mois, et puis c était l autre pied.On peut plus réparer des chaussures. Ma Mére s en plaignait déjà.J ai lu chez tes amis qu un pére se plaignait que son
fils ne gagnait plus sa vie en réparant des télé, je trouve cela triste, mais c est pareil pour les horlogers, tu dois demander beaucoup trop cher si tu veux gagner le SMIG, j en sais quelque
chose.


Bonne soirée Latil

[sittelle]

Mon père ressemelait les chaussures avec des semences sur le caoutchouc spécial, des fers aux talons (ça glissait sur les pavés...), ça tenait bien  et j'aimerais essayer, pour voir si j'y
arrive, comme ça! il n'y a plus d'horloger sauf dans les villes bourgeoises comme St Germain et Versailles par ici, et c'est dommage que ces beaux métiers finissent dans les musées. Il y a un
horloger par exemple au Château de Versailles pour une centaine de pendules; il passe du temps deux fois par an aux changements d'heure été-hiver ! Merci, mes amitiés

[mel-and-tof]

Bonsoir ma douce Sittelle


J'ai hésité à acheter des sabots en Bretagne et aujourd'hui je le regrette ,je les trouve si beaux ! ne ris
pas j'aime !


Oui tu as raison ma belle soyons citoyen et sachons recycler à notre niveau ce sera au moins cela en plus
pour le developpement durable pfff


Je te souhaite ma puced une excellente soirée


 Gros bisous  Méline

[sittelle]

Ah mais j'aime bien les sabots ! on n'en trouve plus beaucoup, c'est dommage; ha mais si, les Croc's... tu connais ? de toutes les couleurs ! regarde ... bisous !


http://idata.over-blog.com/2/15/64/38/Novembre-2010/Capture-croc-s-roses.PNG

[Jacqueline]

la musique....maman me la chantait "te casser la gueule..te casser la gueule..attention"!!!


Je souriais en lisant tes lignes. Mon cordonnier est...sud américain!! Car à part certains petits artisans ce ne sont que des chaînes....alors vive les émigrés!!!


Bises!

[sittelle]

Je ne connaissais pas ce Ray Ventura, j'aime bien ! nous avons encore quelques cordonniers, mais pas d'immigrés Sud Américains, dommage d'ailleurs !... il y a aussi des chaines qui font clés,
tampons, chaussures et imprimerie... ils ont donc coulé toutes les imprimeries traditionnelles, en plus du numérique, comme les photographes d'ailleurs qui ont tous disparu...  Bises, passe
une bonne soirée

[Jackie]

Super ton article. J'aime l'odeur du cuir.


Je t'embrasse


Jackie

[sittelle]

Cuir ? Millau ! ; bonne soirée, je t'embrasse

[Linda & Picasso ::0079::]

Bonne soirée





Novembre


Je lui dis : La rose du jardin, comme tu sais, dure peu ;
et la saison des roses est bien vite écoulée.
SADI.


Quand l'Automne, abrégeant les jours qu'elle dévore,
Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore,
Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu,
Que le bois tourbillonne et qu'il neige des feuilles,
Ô ma muse ! en mon âme alors tu te recueilles,
Comme un enfant transi qui s'approche du feu.

Devant le sombre hiver de Paris qui bourdonne,
Ton soleil d'orient s'éclipse, et t'abandonne,
Ton beau rêve d'Asie avorte, et tu ne vois
Sous tes yeux que la rue au bruit accoutumée,
Brouillard à ta fenêtre, et longs flots de fumée
Qui baignent en fuyant l'angle noirci des toits.

Alors s'en vont en foule et sultans et sultanes,
Pyramides, palmiers, galères capitanes,
Et le tigre vorace et le chameau frugal,
Djinns au vol furieux, danses des bayadères,
L'Arabe qui se penche au cou des dromadaires,
Et la fauve girafe au galop inégal !

Alors, éléphants blancs chargés de femmes brunes,
Cités aux dômes d'or où les mois sont des lunes,
Imans de Mahomet, mages, prêtres de Bel,
Tout fuit, tout disparaît : - plus de minaret maure,
Plus de sérail fleuri, plus d'ardente Gomorrhe
Qui jette un reflet rouge au front noir de Babel !

C'est Paris, c'est l'hiver. - A ta chanson confuse
Odalisques, émirs, pachas, tout se refuse.
Dans ce vaste Paris le klephte est à l'étroit ;
Le Nil déborderait ; les roses du Bengale
Frissonnent dans ces champs où se tait la cigale ;
A ce soleil brumeux les Péris auraient froid.

Pleurant ton Orient, alors, muse ingénue,
Tu viens à moi, honteuse, et seule, et presque nue.
- N'as-tu pas, me dis-tu, dans ton coeur jeune encor
Quelque chose à chanter, ami ? car je m'ennuie
A voir ta blanche vitre où ruisselle la pluie,
Moi qui dans mes vitraux avais un soleil d'or !

Puis, tu prends mes deux mains dans tes mains diaphanes ;
Et nous nous asseyons, et, loin des yeux profanes,
Entre mes souvenirs je t'offre les plus doux,
Mon jeune âge, et ses jeux, et l'école mutine,
Et les serments sans fin de la vierge enfantine,
Aujourd'hui mère heureuse aux bras d'un autre époux.

Je te raconte aussi comment, aux Feuillantines,
Jadis tintaient pour moi les cloches argentines ;
Comment, jeune et sauvage, errait ma liberté,
Et qu'à dix ans, parfois, resté seul à la brune,
Rêveur, mes yeux cherchaient les deux yeux de la lune,
Comme la fleur qui s'ouvre aux tièdes nuits d'été.

Puis tu me vois du pied pressant l'escarpolette
Qui d'un vieux marronnier fait crier le squelette,
Et vole, de ma mère éternelle terreur !
Puis je te dis les noms de mes amis d'Espagne,
Madrid, et son collège où l'ennui t'accompagne,
Et nos combats d'enfants pour le grand Empereur !

Puis encor mon bon père, ou quelque jeune fille
Morte à quinze ans, à l'âge où l'oeil s'allume et brille.
Mais surtout tu te plais aux premières amours,
Frais papillons dont l'aile, en fuyant rajeunie,
Sous le doigt qui la fixe est si vite ternie,
Essaim doré qui n'a qu'un jour dans tous nos jours.


victor-hugo

[sittelle]

Merci... Victor Hugo était un grand poète, tout de même...